Claude Sautet, né le 23 février 1924 à Montrouge (Seine) et mort le 22 juillet 2000 dans le 14e arrondissement de Paris, est un scénariste et réalisateur français. Né le 23 février 1924 à Montrouge, Claude Sautet mène une enfance timide et distraite, qui laisse tôt entrevoir à sa famille des dispositions artistiques. À dix ans, il chante dans une chorale, comme soprano soliste. Poussé par une grand-mère cinéphile, il est rapidement fasciné par le cinéma hollywoodien. Quand la guerre éclate, il est sur la fin de ses études secondaires. Élève médiocre, il rate son bac en 1940. Sur le conseil de sa mère, il s'inscrit à un cours de peinture proche du domicile familial. Mais son professeur, moins séduit par son travail que par ses «mains très longues, très belles», ne tarde pas à le réorienter vers la sculpture. Le jeune homme se laisse convaincre et postule dans cette discipline à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, qui le reçoit, à sa grande joie, premier au concours d'entrée. La sculpture est pour lui une révélation. Il envisage un temps d'en faire son métier, mais la perspective de posséder son propre atelier et de vivre de son travail l'inquiète, et il abandonne l'idée. Il s'essaie alors à la peinture de décors de films, et, très marqué par Le jour se lève de Marcel Carné (1939), décide de devenir monteur vers 1943. Pour effectuer des stages, il lui faut une carte de travail. Il se présente donc devant la Kommandantur de Paris, mais on le prend pour un ouvrier ajusteur-monteur. Il échappe au STO en partant pour le Jura, où il rejoint un centre d'aide aux jeunes délinquants en qualité de responsable. C'est à cette époque qu'il rencontre Graziella Escojido, qui deviendra sa femme à l'hiver 1953, et le restera jusqu'à sa mort. Elle deviendra sa première complice dans l'écriture de ses films à venir. Lors d'une représentation de la pièce Le colonel Foster plaidera coupable de Roger Vailland, il prend part à une rixe avec le service d'ordre qui le laisse en sang. Par crainte de représailles, sa mère l'envoie à Auxerre, où il rejoint l'Entraide française. La vue d'une petite annonce la conduit à inscrire son fils au concours d'entrée de l'IDHEC (aujourd'hui la Femis). Reçu de nouveau premier, il rentre à Paris à l'occasion de la Libération en 1945. Il intègre l'institut, où il reçoit des cours de cinéma durant deux ans. Il en garde en fait surtout le souvenir des films projetés, à une époque où ceux-ci sont devenus difficilement accessibles. Toujours en 1947, il adhère au Parti communiste, à un âge où il s'interroge sur la vocation de son existence. D'abord «militant romantique fervent» selon ses termes, il ne tarde pas à se sentir étouffer sous les dogmes relayés avec force par ses camarades, et par l'habileté manipulatrice des plus théoriciens d'entre eux. Il quittera le parti en 1952, non sans peine à l'idée des amitiés qu'il perdrait ainsi. Il restera néanmoins toute sa vie solidaire des grandes causes, signant par exemple en 1960 le Manifeste des 121 pour l'indépendance de l'Algérie, ou consacrant son film de 1978 Une histoire simple au féminisme et au combat pour l'IVG. ... Source: Article "Claude Sautet" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.