Jean Guidoni, né le 3 mai 1951 à Toulon, est un chanteur français. Il commence sa carrière dans les années 1970 et sort un premier 45 tours en 1975: La Leçon d'amour. En 1976, interprétant Marie-Valentine, il se classe 2e du processus de sélection du représentant de la France aux Concours Eurovision de la chanson, derrière Catherine Ferry. En 1977, arrive un tout premier album: Jean Guidoni et un 45 tours, Le Têtard, sur des paroles de l'écrivain Jacques Lanzmann. En 1978, il propose pour la première fois quelques-unes de ses compositions, ainsi que des chansons écrites avec Didier Barbelivien, Jean Musy ou Jean-Pierre Lang. C'est en voyant Ingrid Caven interpréter du Fassbinder au Cabaret Sauvage que Guidoni a le déclic. Il rencontre alors Pierre Philippe, cinéaste et traducteur de Fassbinder, qui va lui écrire ses premières chansons marquantes. En 1980, le public redécouvre Jean Guidoni sur la scène du Théâtre en Rond pour sa première grande scène parisienne, comme un chanteur très différent de celui des années 1970. Maquillé de blanc et vêtu de noir, Guidoni se dévoile enfin tel qu'en lui-même, avec ses blessures et ses angoisses. Les chansons dégagent un relent de sexe et de mort. C'est un énorme succès critique et public. Ceci se concrétise par son album Je marche dans les villes qui obtient en mars 1981, le prix de l'Académie Charles-Cros. C'est sur scène que Guidoni s'épanouit, il monte un nouveau spectacle aux Bouffes du Nord, solitude, homosexualité, désespoir, ce spectacle est encore hanté par les fantômes douloureux de son existence. L'album Crime passionnel sort à cette époque et reste un des plus populaires du chanteur: il s'agit d'un opéra pour un seul homme composé par le maître argentin Astor Piazzolla dont le livret est signé par Pierre Philippe qui écrit parmi ses plus beaux textes. Suivront en 1983 Le Rouge et le Rose - album comprenant le titre Le Bon Berger, hagiographie parodique de Pétain, et Putains… en 1985 qui se voit boycotté par les grandes radios. Chacun de ces deux albums s'accompagne d'un spectacle: l'Olympia 83 où Guidoni utilise toutes les possibilités théâtrales de la scène mythique de Coquatrix et Jean-Michel Boris en reprenant ses grandes chansons et des titres d'avant-guerre, et le Cirque d'Hiver en 1985, spectacle en deux parties très scénographié qui offre quelques pépites inédites (Rendez-moi l'enfant, Santa Maria Blanca, Chromos, etc.) Pour la première fois depuis longtemps, en 1987, Guidoni écrit un album sans Pierre Philippe, pour lequel il reçoit une seconde fois le prix de l'Académie Charles Cros: c'est l'album Tigre de porcelaine, cosigné avec Michel Cywie et Pascal Auriat, qui contient deux chansons très connues: Tramway Terminus Nord et Mort à Venise. Il joue au Bataclan en 1988, puis à L'Européen en 1989: Guidoni, accompagné de deux pianistes japonais et des deux pianistes françaises Marie et Hélène Desmoulin, chante ses classiques et rend hommage à Jacques Prévert à travers de nombreux titres dont La Chanson de l'homme ou La Chanson dans le sang. Entre-temps, il interprète l'une des chansons de la B.O. du film Itinéraire d'un enfant gâté, de Claude Lelouch. ... Source: Article "Jean Guidoni" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.